";s:4:"text";s:7009:" Un regard, et l'intrigue bascule. «Ondine» : un conte beau et déconcertant Christian Petzold livre un drame troublant sur la passion amoureuse. Quand l’homme qu’elle aime la quitte, le mythe ancien la rattrape : Ondine doit tuer celui qui la trahit et retourner sous les eaux… Histoires d’eau.
Son amant la quitte pour une autre femme. Le réalisateur allemand Christian Petzold signe un conte de fée moderne et une sublime histoire d’amour avec «Ondine». ( Déconnexion /
Quant à Franz Rogowski, que l’on avait déjà vu à l’affiche d’un film de Christian Petzold avec Paula Beer il y a deux ans, Transit (2018), il rappelle surtout la délicatesse et la bienveillance rares du soldat qu’il interprétait dans Une vie cachée de Terrence Malick (2019) – où son défaut de prononciation lui donnait déjà une fragilité jamais feinte. Il est ainsi rappelé que la cité fut construite sur des marécages, comme pour nous signaler l’existence certaine d’un en-dessous, d’une zone trouble mais réelle, d’où proviendrait l’héroïne.
Tous les deux incarnent une certaine idée du romantisme, grâce à laquelle le film renoue avec la profondeur et le fatalisme des histoires anciennes. Site consacré à l’actualité du cinéma et du théâtre: critiques de films, séries, pièces, et des rencontres avec ceux qui font la culture. Follow Culture aux trousses on WordPress.com. Ondine, dans une vaine tentative de sortir de l'affaire avec son père, le Roi des Ondins (Hans doit mourir pour son infidélité pour Ondine avec Bertha) continue d'insister sur le fait qu'elle a trompé Hans la première, avec Bertram. Ce drame en eaux troubles, dans lequel le cinéaste retrouvait son acteur fétiche, le zozotant Franz Rogowski, a valu à Paula Beer (« Frantz ») un prix à Berlin. L’amour est à la fois ce qui permet de renouer avec la légende et ce qui la fait dévier de son programme, et donc l’enrichit. J’ai lu un texte d’Ingeborg Bachmann ( ndlr : écrivaine autrichienne morte en 1973 ), qui s’appelle Ondine s’en va . Avec. orient, désert, confiance. Régulièrement filmée en surplomb d’une immense maquette de Berlin, elle entretient avec la ville un rapport passionnant qui invoque son passé et son actualité. Celle qui affecte Ondine (Paula Beer), au début du film, est ravageuse. Un beau film nourri de références qui échappent parfois au spectateur. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux commentaires. Synopsis: Ondine vit à Berlin, elle est historienne et donne des conférences sur la ville. Ondine vit à Berlin, elle est historienne et donne des conférences sur la ville. Elle connait l’humanité depuis très longtemps et veut faire partager sa connaissance. Seulement, si la passion naissante est aussi puissante que l’explosion du bocal qui initie leur relation, la durée infinie de l’amour est un leurre. Le déploiement du motif de la fuite incarne bien ce sentiment, concordant à faire de la frontière du réel et du fantastique un espace poreux qui appelle à être outrepassé, à l’image de cet éclat surnaturel d’un aquarium lors de leur première rencontre. Ondine, historienne de l'urbanisme, essaie de retenir son petit ami prêt à la lâcher pour une autre. Ce n’est pas une simple fin pour elle, c’est une trahison, et un abandon. Comment jouer une créature surnaturelle tout en restant humaine ? Comme la petite sirène d'Andersen (qui s'inspira, justement, du mythe d'Ondine), elle sème la mort.